Ce nouvel accrochage chrono-thématique illustre la permanence et la récurrence des thèmes explorés par l’artiste depuis ses plus jeunes années. D’une part, l’autoportrait, seul ou en couple, occupe une place prépondérante dans l’œuvre de Chagall.
D’autre part, le thème du cirque et de la danse qui trouvent en partie leurs sources dans les célébrations juives hassidiques vécues par l’artiste dans son enfance. Chagall y montre le saltimbanque comme allégorie de l’artiste et le cirque comme métaphore satirique de la société, où cohabitent fantaisie et cruauté. Enfin, la Bible occupe une place primordiale dans l’œuvre de Chagall. Pendant plus de cinquante ans, Chagall poursuit son travail de représentation des épisodes bibliques, dans une dimension poétique et spirituelle, inspirée par sa volonté de composer un message allégorique de paix universelle.

L’accrochage de cet automne vise aussi à présenter, une dernière fois avant leur départ en 2026 pour une grande exposition à Séoul, les peintures monumentales de la collection, dépôts du musée national d’art moderne.

Lieu : Galerie des Musées du Palais de l’Europe

Une centaine de chefs-d’œuvre issus de la collection Séverin Wunderman est exposée à cette occasion, représentative de la donation, dans un parcours en sept séquences : de la série des autoportraits de Jean l’Oiseleur aux affiches iconiques de Sarah Bernhardt par Alfons Mucha.

Pour la quatrième année consécutive, Support Station présente les travaux des artistes résident.e.s de La Station et de leurs invité.e.s dans un dispositif scénique conçu spécialement pour l’événement. Support Station met en lumière les pratiques d’artistes qui la composent, la font vivre. Cette exposition permet de soutenir financièrement l’association Starter, à l’origine du projet La Station. Il s’agira ainsi de proposer à la vente les œuvres exposées. Les recettes de cette vente généreront des ressources supplémentaires pour l’association, indispensables au bon fonctionnement de l’artist-run space.

Avec les artistes : Tom Barbagli, Suska Bastian, Arnaud Biais, Jules Boillot, Camille Franch-Guerra, Lucille Jallot, Jeanne Leclercq, Donia Ouassit, Eleonora Paciullo, Phane Design, Philippe Paradis, David Raffini, Omar Rodriguez-Sanmartin, Sayo Senoo, Clémentine Taupin, Cédric Teisseire, Agathe Wiesner et Anne-Laure Wullai.

En résidence depuis septembre à La Station, Sayo Senoo présente The Shameful Chrysanthemum II. Elle y expose des œuvres issues d’expérimentations d’imprimante et de scanner, où se superposent deux images : la poitrine décorée d’ordres honorifiques d’un dirigeant japonais du XIXᵉ-XXᵉ siècle et des gros plans d’anus. Ces distinctions, inspirées des légions d’honneur napoléoniennes et parfois basées sur la fleur de chrysanthème — symbole impérial mais aussi métaphore argotique de l’anus — renvoient aux dérives colonialistes et expansionnistes du Japon. En confrontant ces images, l’artiste questionne : quel chrysanthème est réellement honteux ?

Née au Japon et installée en France, Sayo Senoo a été formée à la peinture à l’Université Musashino-Bijutsu de Tokyo. Lors d’une longue convalescence liée à un cancer, elle s’est tournée vers l’image photographique, devenue son langage artistique. Son travail a été présenté dans de nombreux lieux en France et en Europe (Palais de Tokyo, Maison de la Culture du Japon, Kunsthalle Düsseldorf…) et figure dans plusieurs collections publiques, dont la Bibliothèque Kandinsky et le Klingspor Museum.

Cette exposition clôt sa résidence temporaire à La Station, soutenue par la DRAC PACA.

Lieu : Villa Sauber

L'exposition explore la diversité des cactus et plantes grasses, symboles de Monaco et de la Côte d'Azur, sous un angle à la fois botanique et artistique. Herbiers et dessins scientifiques dialoguent avec les œuvres d'une trentaine d'artistes modernes et contemporains.

Ce parcours permet de découvrir les outils qui ont servi à l’élaboration des estampes de Bacon, tout en offrant un éclairage sur les circonstances de leur création. Cette exposition se propose également de sonder, à travers une sélection de lithographies et de gravures, les thèmes récurrents qui ont nourri l’imaginaire du peintre.

Coorganisée par le Musée Matisse Nice et le Baltimore Museum of Art, l’exposition met en lumière le Chemin de Croix réalisé par Henri Matisse pour la chapelle du Rosaire à Vence et en retrace la genèse. Si la chapelle a fait l’objet de nombreuses publications, le Chemin de Croix n’a suscité que peu d’études, bien qu’il s’agisse d’un imposant panneau en céramique. Le contraste radical de cette œuvre avec les autres décors de la chapelle, comme avec la production picturale de Matisse en général, en fait un cas unique, pour lequel l’artiste réalisa un nombre exceptionnel d’esquisses et d’études préparatoires.

L’exposition réunit trois ensembles de dessins – conservés au Musée Matisse de Nice, à la chapelle du Rosaire et dans des collections particulières – soit 84 œuvres, complétées par des archives retraçant l’évolution du projet, des premières idées à la réalisation finale.

L'exposition mobilise les travaux de 55 artistes des promotions 2024 et 2025 de la Villa Arson. Sélectionnant uniquement des œuvres élaborées durant leurs années d’études, l’exposition convoque leurs réflexions individuelles issues de ce temps passé à côtoyer le même lieu. Des pratiques développées au sein de contextes personnels se rejoignent abordant ainsi leurs confluences, et parfois, des enjeux liés.

Ce projet salue l’apparition complice d’archives de l’institution au sein de cet ensemble. Recueillant des instants collectifs, leur correspondance souligne comment ici, le souvenir s’altère pour débattre et occuper des perspectives pour demain. Yours truly, au bas de la page, signe affectueusement cette lettre à ses nouveaux destinataires.