Inscrit dans le vaste ensemble patrimonial du site de Cimiez, le musée Matisse conserve les donations à la ville de Nice de l’artiste et de ses héritiers. Cette collection permet d’appréhender dans toute dans ampleur l’œuvre d’un des plus grands artistes du XXe siècle. Inauguré en 1963, le musée célèbre cette année ses 60 ans !

Inscrit dans le vaste ensemble patrimonial du site de Cimiez, le musée Matisse conserve les donations à la ville de Nice de l’artiste et de ses héritiers. Cette collection permet d’appréhender dans toute dans ampleur l’œuvre d’un des plus grands artistes du XXe siècle. Inauguré en 1963, le musée célèbre cette année ses 60 ans !

Programmation

Henri Matisse, Nu bleu IV, Nice, 1952. Papiers gouachés découpés, collés sur papier, marouflé sur toile, 103 × 74 cm. Donation de Madame Jean Matisse à l’État français pour dépôt au Musée Matisse, Nice, 1978, Musée d’Orsay, Paris
Henri Matisse, Nu bleu IV, Nice, 1952. Papiers gouachés découpés, collés sur papier, marouflé sur toile, 103 × 74 cm. Donation de Madame Jean Matisse à l’État français pour dépôt au Musée Matisse, Nice, 1978, Musée d’Orsay, Paris
Yves Klein, Anthropométrie sans titre (ANT 84), 1960 Pigment pur et résine synthétique sur papier marouflé sur toile, 155 × 359 cm. Collection MAMAC, Nice Photo © Succession Yves Klein – Adagp, Paris 2024
Yves Klein, Anthropométrie sans titre (ANT 84), 1960 Pigment pur et résine synthétique sur papier marouflé sur toile, 155 × 359 cm. Collection MAMAC, Nice Photo © Succession Yves Klein – Adagp, Paris 2024
Henri Matisse au travail sur La Danse dans l’atelier de la rue Désiré-Niel, 16 avril 1932. Photogramme d'Agnes Mitchell Sattler. Archives Henri Matisse
Henri Matisse au travail sur La Danse dans l’atelier de la rue Désiré-Niel, 16 avril 1932. Photogramme d'Agnes Mitchell Sattler. Archives Henri Matisse
Yves Klein sur le chantier de l'Opéra-théâtre de Gelsenkirchen, en 1958-1959. Photographie de Charles Paul Wilp
Yves Klein sur le chantier de l'Opéra-théâtre de Gelsenkirchen, en 1958-1959. Photographie de Charles Paul Wilp
Vitraux réalisés par Henri Matisse pour la chapelle du Rosaire, à Vence © Succession H. Matisse Photo © François Fernandez
Vitraux réalisés par Henri Matisse pour la chapelle du Rosaire, à Vence © Succession H. Matisse Photo © François Fernandez
Yves Klein, Monochrome jaune (M56), vers 1954-1955.Pigment pur et résine synthétique sur papier marouflé sur toile, 98 × 40 cm. Collection particulière En dépôt au MAMAC, Nice, inv. D992.8.3 © Succession Yves Klein c/o Adagp Paris, 2024
Yves Klein, Monochrome jaune (M56), vers 1954-1955.Pigment pur et résine synthétique sur papier marouflé sur toile, 98 × 40 cm. Collection particulière En dépôt au MAMAC, Nice, inv. D992.8.3 © Succession Yves Klein c/o Adagp Paris, 2024

Le pouvoir bouleversant de la couleur

Contrepoint Yves Klein dans les collections du musée Matisse.

Jusqu’à la fin de sa vie, Henri Matisse a cherché « autre chose que l’espace réel » et remis en question les canons de la peinture traditionnelle. Avec les papiers gouachés découpés, il exprime une radicalité artistique échappant à tous les schémas préexistants à une époque qui, marquée par les progrès de l’aviation, « a amené une nouvelle compréhension du ciel, de l’étendue, de l’espace ». Cette appropriation de l’espace et la sensation d’envol induite par ses papiers gouachés découpés ne sont d’ailleurs pas étrangères à Yves Klein. Dès 1946, celui-ci signe son nom « de l’autre côté du ciel », s’appropriant le bleu et l’espace infini comme l’une de ses toiles.

Connu pour ses « propositions monochromes » et ses « zones de sensibilités picturales », Yves Klein partage des affinités avec Matisse, dont l’œuvre dépasse largement le concept du tableau de chevalet classique. En effet, chez Klein, la couleur investit l’espace dans des œuvres sans limite, dont les bords s’estompent à mesure que la gouache pure envahit la surface.

Le MAMAC étant actuellement fermé pour travaux, le musée Matisse expose huit œuvres d’Yves Klein, offrant ainsi un contrepoint inédit dans le parcours de ses collections. S’inscrivant dans le cadre de la programmation hors-les-murs du MAMAC, ce prêt témoigne d’une dynamique de recherche collaborative entre les deux musées niçois.

Henri Matisse, Nature morte aux grenades, Vence, novembre 1947. Huile sur toile, 80,5 × 60 cm, donation Henri Matisse, 1953, Musée Matisse Nice © Succession H. Matisse
Henri Matisse, Nature morte aux grenades, Vence, novembre 1947. Huile sur toile, 80,5 × 60 cm, donation Henri Matisse, 1953, Musée Matisse Nice © Succession H. Matisse
Henri Matisse, Nu bleu IV, Nice, 1952. Papiers gouachés découpés, collés sur papier, marouflés sur toile, 103 × 74 cm. Donation de Madame Jean Matisse à l’État français pour dépôt au Musée Matisse, Nice, 1978, Musée d’Orsay, Paris © Succession H. Matisse Photo © François Fernandez
Henri Matisse, Nu bleu IV, Nice, 1952. Papiers gouachés découpés, collés sur papier, marouflés sur toile, 103 × 74 cm. Donation de Madame Jean Matisse à l’État français pour dépôt au Musée Matisse, Nice, 1978, Musée d’Orsay, Paris © Succession H. Matisse Photo © François Fernandez
Vue de l’exposition « La collection » au Musée Matisse Nice, 2024 © Succession H. Matisse Photo © Ville de Nice/Julien Véran
Vue de l’exposition « La collection » au Musée Matisse Nice, 2024 © Succession H. Matisse Photo © Ville de Nice/Julien Véran
Vue de l’exposition « La collection » au Musée Matisse Nice, 2024 © Succession H. Matisse Photo © Ville de Nice/Julien Véran
Vue de l’exposition « La collection » au Musée Matisse Nice, 2024 © Succession H. Matisse Photo © Ville de Nice/Julien Véran
Vue extérieure du Musée Matisse Nice, 2024 Photo © Ville de Nice/Julien Véran
Vue extérieure du Musée Matisse Nice, 2024 Photo © Ville de Nice/Julien Véran

La collection

Soixante-dix ans après la mort d’Henri Matisse (1869-1954), il est frappant de constater à quel point son œuvre est encore aujourd’hui source d’un inépuisable émerveillement. Extraordinairement ouverte et diversifiée, la production de l’artiste peut être lue de multiples manières. Cette œuvre qui s’adresse à chacun d’entre nous a fait entrer la figure de Matisse dans la culture populaire universelle. Un parcours chrono-thématique, déployé sur quatre niveaux, met en lumière la diversité des collections du musée et invite à la découverte ou à la redécouverte de l’œuvre du maître.

Fruit d’une histoire singulière, la collection du musée s’est constituée grâce à la générosité d’Henri Matisse et de sa famille. La collection, publique, est aujourd’hui l’une des plus importantes dans le monde. Elle offre un panorama représentatif du travail de l’artiste, souligne la diversité des médiums qu’il a employés et nous permet de mieux saisir ses expérimentations esthétiques.

Situé à quelques mètres de son ancien atelier du Régina, à Nice, là-même où l’artiste a créé pendant plus de trente ans de sa vie, le musée a pour mission d’explorer la réception de l’œuvre de Matisse. Il consacre actuellement des expositions-dossier ou des contrepoints au cœur de ses collections, tel celui intitulé « Le pouvoir bouleversant de la couleur » dédié à Yves Klein et présenté au premier étage du musée.

Accès

Musée Matisse
164, avenue des Arènes de Cimiez
06000 Nice
+33 (0)4 93 81 08 08
musee-matisse-nice.org

Musée ouvert tous les jours sauf le mardi :
de 10h à 17h du 1er novembre au 30 avril
de 10h à 18h du 2 mai au 31 octobre

Fermeture de la billetterie 30 minutes avant.

Fermé le 1er janvier, le dimanche de Pâques, le 1er mai et le 25 décembre.

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À VOIR/À FAIRE

Le musée d’archéologie de Nice/Cimiez : voisin du musée Matisse et situé sur le site archéologique de la ville romaine de Cemenelum dont il présente les vestiges.
• Le monastère de Cimiez et son jardin : n’hésitez pas à faire un tour au monastère franciscain, classé aux Monuments historiques, pour y admirer les œuvres du primitif niçois Louis Bréa. Le jardin, ancien verger et potager des moines, constitue aujourd’hui un cadre bucolique où s’épanouissent des rosiers grimpants sur des pergolas anciennes. Une petite terrasse, ornée d’une fontaine et de bassins, s’ouvre en contrebas et offre un panorama exceptionnel sur la vallée du Paillon et, plus loin, la mer.
• Le cimetière de Cimiez : un petit détour au cimetière situé derrière le monastère vous permettra de voir la sépulture d’Henri Matisse, mais aussi celles d’autres peintres comme Raoul Dufy.
• Le quartier de Cimiez : profitez d’être montés à Cimiez pour vous promener dans les rues aux alentours du musée. Ce quartier résidentiel de Nice, faisant partie du périmètre inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, présente un grand intérêt architectural. Il abrite de luxueuses résidences Belle Époque, comme des anciens palaces (par exemple le Régina, où se trouvait le dernier atelier de Matisse) reconvertis en habitations ou des palais princiers d’inspiration mauresque (L’Alhambra).
La chapelle du Rosaire à Vence : située à 30 minutes en voiture du musée, cette œuvre d’art total entièrement conçue par Henri Matisse est un incontournable.

SE LOGER

L’hôtel Beau Rivage : c’est dans cet hôtel situé sur la Promenade des Anglais qu’Henri Matisse séjourne la première fois qu’il vient à Nice, fin décembre 1917.

SE RESTAURER

Il y a peu d’offres dans le quartier de Cimiez. Le plus simple est de redescendre au centre-ville (direct avec les bus n°5 et n°33) et, pourquoi pas, s’installer à la terrasse d’un des restaurants du cours Saleya, où Matisse venait déjeuner lorsqu’il habitait au palais Caïs de Pierlas, situé sur la place Charles-Félix.

BOIRE UN VERRE

Une buvette se trouve dans le jardin des Arènes, à l’ombre des oliviers.